Votre article est intéressant, mais je ne comprends pas votre reproche quant aux images des journalistes professionnels (je dis journaliste car un photo-journaliste est avant tout un journaliste comme les autres).
Vous parlez des détournements d’images, des retouches et incrustation, et quand vous avez sous les yeux des images réelles, vous les trouvez “belles avant d’être informatives”. Je ne comprends pas, étant moi même professionnel, en quoi le fait d’avoir un cadrage soigné ou une belle lumière vous détourne de l’information ? Remettez-vous en cause un article bien écrit de peur qu’il serait non représentatif de la réalité ? Ou alors un documentaire télé bien réalisé serait un mensonge ?
Devons-nous donc nous mettre au niveau des millions d’utilisateurs d’Instagram et autres youtube, avec ces images illisibles, irresponsables (et surtout gratuites pour les rédactions) pour que les gens continuent de croire à tord que la “vraie” information ne vient pas du professionnel mais de celui qui la vit ? Parce que le journaliste qui a les pieds dans l’eau au pied du pont de Brooklyn ne vit pas l’information non plus ?
Et puis ci ces images vous rappellent les film (mauvais) de Emmerich , alors celle de la guerre en Afghanistan doivent vous rappeler la Chute du faucon Noir, j’imagine. Essayez peut être de penser à l’envers, la photographie était là avant Hollywood …
Je n’aborderai même pas le thème d’objectivité journalistique … ! Ni l’obligation de publication d’image accompagnée d’une légende explicative.
La conclusion de votre article me laisse perplexe.
J’ai lu dans les commentaires la phrase suivante : “Mais je ne suis pas journaliste : si je me trompe, je rectifie, je complète, je discute, mais je n’ai pas une vérité à vendre, juste un point de vue personnel et une réflexion en mouvement.”
Les journalistes n’ont pas de vérité à vendre. Les journaux surement. Il n’empêche que vous êtes l’auteur d’un billet sur une actualité. Vous donnez votre point de vue que vous diffusez à grande échelle et que des centaines voir milliers ou millions de lecteurs sont susceptibles de lire. Vous parlez de domination, c’est en effet vous qui avez le pouvoir. Maintenant il vous est également nécessaire d’être responsable de ce que vous écrivez et pensez.
Mais n’oubliez jamais que c’est avant tout le spectateur qui est le principal responsable de l’actualité qu’il absorbe et comme vous l’avez signalé vous même, il n’est pas toujours dupe.
A bon entendeur !