J’ai fait un reportage sur les différents réseaux de résistance birmans en 2009 et pour contourner la censure / surveillance du régime, certains résistants communiquaient entre eux en allant dans … le cyber-café du coin.
Internet reste un formidable outil même si les échanges sont surveillés, même s’il est réduit à l’état d’Intranet: pour communiquer entre eux, les résistants utilisent souvent la technique du “brouillon”, c’est-à-dire ouvrir un compte gmail commun et plutôt que d’envoyer des mails, écrire des brouillons non-envoyés (donc non vérifiés par la censure) qui seront lus par tous ceux qui détiennent le mot de passe du compte.
Ils avaient également élaboré certaines stratégies de cloud-computing et développé une espèce de TOR local avec l’aide de dissidents / militants / volontaires internationaux qui passaient clandestinement la frontière birmano-thaï – bref, c’est un sujet passionnant, content de le voir sur OWNI !